Je suis sous le choc, traumatisé(e)

Dans un contexte de guerre, Tout le monde est exposé de manière multiple et répétée à des traumatismes et donc au risque de développer des symptômes post traumatiques.

Un trauma, c’est une expérience le plus souvent brutale, soudaine et grave, qui menace l’intégrité de la personne ou sa vie ou celle de ces proches.

Évidemment le vécu d’une guerre, d’un parcours de migration multiplie l’exposition à des évènements traumatisants (explosions, morts, tout perdre, peur permanente, avenir totalement incertain...). L’exposition répétée à des images violentes de détresse , de barbarie est très impactante. Le sentiment d’impuissance, d’incompréhension, d’injustice, de colère ou de désespoir face à l’horreur, à la barbarie sont extrêmes.

Un traumatisme résulte d’un vécu subjectif violent, d’une perte de contrôle sur le cours de la vie. Le trauma, nous fait prendre conscience du risque concret de la mort et nous fait perdre confiance en un monde juste et respectueux.

Il existe deux sortes de traumatismes :

Direct. Il touche directement et expose à la mort, à une menace de mort, à une blessure grave ou à des violences physiques ou sexuelles. C’est un événement brutal menaçant directement la vie ou l’intégrité physique. Par exemple : les événements de guerre, les agressions physiques ou sexuelles ; les accidents graves, les catastrophes naturelles, les maladies à risque élevé de mortalité, les maltraitances...
Indirect. Il est indirect quand l’individu est témoin d’un traumatisme ou apprend que cela a touché un proche. Par exemple : décès inattendus, rapides ou violents de proches.

Dans le cas de la guerre, les événements sont particulièrement violents car il s’agit de violences intentionnelles, interpersonnelles. De plus, les expériences sont souvent multiples entre ce qu’on vit soi-même, ce qui arrive à ces proches. Des Hommes qui s’en prennent à d’autres Hommes...cela est très compliqué et peut faire voler notre vision du monde, de la justice, du bien, du mal ... Ce sont des évènements très à risque de développer des troubles post-traumatiques.

Notre histoire, notre passé influence aussi le vécu d’évènements traumatisants. Si, on a déjà vécu de la maltraitance, des abus, du harcèlement, des agressions...On a plus de risque de développer des troubles post-traumatiques.

Toutefois, vivre un traumatisme ne signifie pas systématiquement que l’on développera des troubles post-traumatiques. Nous avons tous une capacité naturelle à nous adapter aux difficultés de la vie, chacun à notre façon. Dans la plupart des cas, on s’en remet spontanément, en particulier si l’on a du soutien familial, de ses proches, de sa communauté...

Qu’est-ce qu’un état de stress aigu :

Dans les jours et le mois qui suivent les événements, il se peut que vous éprouviez des réactions transitoires diverses : on parle alors d’état de stress aigu. Bien sûr, tant que vous continuez à vivre des événements traumatisants ou à être en insécurité, ces symptômes peuvent se prolonger.

Ces symptômes provoquent une souffrance importante ou perturbent le fonctionnement de la personne.

Description des symptômes de stress aigu : Intrusion, Altérations des pensées et de l’humeur, Évitement, Dissociation, Hyperéveil, Intrusion et Exposition à la mort effective ou à une menace de mort

Ensuite, si après l’arrêt de l’exposition à des évenements traumatisants, les symptômes persistent au-delà d’un mois, on parle de trouble de stress post-traumatique.

Qu’est-ce qu’un trouble de stress post traumatique :

Le trouble de stress post-traumatique est la conséquence des perturbations cérébrales en lien avec le trauma. La peur traumatique met en alerte l’organisme. Il peut être difficile de l’éteindre. Le trouble de stress post-traumatique est une véritable maladie, reconnue en tant que telle.

Ces manifestations sont les mêmes que celles de l’état de stress aigu, mais elles persistent au-delà d’un mois :

des intrusions : les cauchemars, les flashbacks
de l’évitement : de situations, d’émotions, de pensées, de personnes
de l’hyperréactivité : un état d’alerte permanent avec sursauts, irritabilité, troubles du sommeil...
un vécu émotionnel négatif : perturbation des émotions (culpabilité, honte, colère, peur, tristesse) et/ou de la dissociation